L’Envol du pingouin

Texte de François Rollin et Jean-Jacques Vanier

Mise en scène François Rollin avec Jean-Jacques Vanier

théâtre

1h15 À partir de 15 ans

Le théâtre le Quai vous propose une production exceptionnelle jouée depuis 23 ans et qui fut encore un grand succès du Festival d’Avignon 2021.

Baudelaire comparait le poète à l’albatros, Vanier, lui, se retrouve plutôt dans le pingouin. Tout ici est polémique, mélancolique et irrésistible.

Décembre 2022 – Samedi 18 – 20h30
Tarif plein : 20 €
Tarif réduit : 16€ (-18 ans)

Billetterie en ligne sur HelloAsso
ou la Maison du Boulanger – 03 25 40 15 55

Ses histoires d’amour virent à la catastrophe, ses séances chez le psy sont des échecs minables, il a peur du noir, de la foule, théorise sans fin sur l’absurdité du monde comme il ne va pas, compte les marches qui le séparent de son voisin du dessus, a de la compassion pour les hamsters, se fait déniaiser par une Bretonne, ne retrouve pas ses chaussettes, écrit au Président de la République pour se plaindre d’une pâtisserie hostile, critique les architectes. Eternel angoissé, il s’excuse d’être né dans un monde où le moindre cours de danse se transforme en enfer, en piste d’humiliation. C’est un voyage intérieur où se mêlent des cormorans mazoutés, des papillons butés n’ayant de cesse de se cogner contre une vitre

Photos ©Philippe Hanula – Production Acte 2

L’avis de Christian Brendel :

 » C’est un de nos coups de cœur avec Maria-Pascaline lors du dernier festival d’Avignon. « 

Extraits de presse :

Le Figaro Magazine

Il y a du Devos, du Fernand Raynaud ou du François Morel chez cet artiste breton. Difficile de ne pas être ému à la fin de ce one-man-show formidable.

Le Parisien

Cousin germain des Devos et Desproges, Jean-Jacques Vanier nous emmène dans les nuages grâce à « L’Envol du pingouin » mis en scène par l’ami François Rollin. D’une originalité débridée, ce spectacle est un bijou d’intelligence et de tendresse. Une épopée délirante !

Télérama Sortir

La reprise de « L’Envol du pingouin » constitue une des très bonnes nouvelles de cette fin
d’année.

Libération

Jean-Jacques Vanier gagne notre empathie sans en rajouter. Son autodérision à la Keaton fait du bien à notre santé mentale d’inadaptés chroniques.

France Soir

Dans L’Envol du pingouin, Jean-Jacques Vanier fait à la fois ce qu’on appelle du grand public et, en même temps, un spectacle « intelligent, beau et philosophique ».

Le Point

Il a le physique de Monsieur Tout-le-monde, mais c’est un extraterrestre. Ce spectacle coécrit et mis en scène par l’excellent François Rollin joue sur l’absurde et le loufoque. On en redemande.

La Croix

On rit beaucoup tant le regard de l’artiste a su saisir ce qui nous touche. Le nouveau spectacle de Vanier, L’Envol du pingouin, est parfaitement maîtrisé.

A Nous Paris

S’il existe un animal méritant d’entrer dans votre bestiaire humoristique, c’est bien Jean-Jacques Vanier : poétique, lunatique et drolatique, mais avec beaucoup de petites cellules sous le capot. Il vous rendra la soirée énigmatique et belle.

François Rollin
Acteur, humoriste et scénariste François Rollin est notamment connu pour son personnage du « Professeur Rollin », créé en 1988 pour la série Palace, ainsi que pour son rôle du roi Loth dans la série Kaamelott.
En parallèle de son activité de comédien, il est aussi metteur en scène, journaliste et chroniqueur de radio s’exprimant dans de nombreux médias (RTL, France Inter, France Culture, Europe 1, Europe 2 ou encore Le Monde).
Son humour absurde, parfois proche du non-sens, est un jeu autour de la langue française.
D’abord journaliste au Monde, puis chroniqueur dans les revues Vu de gauche et Fluide glacial, il acquiert la notoriété grâce à la série télévisée Palace où il crée le personnage du « Professeur Rollin ». François Rollin multiplie ensuite les apparitions sur scène, à la télévision et à la radio. Il a également publié plusieurs livres et apparaît plusieurs fois au cinéma, notamment à partir des années 2000. En parallèle de sa carrière de seul en scène, François Rollin a également coécrit et/ou mis en scène les spectacles de plusieurs artistes tels qu’Arnaud Tsamère, Pierre Palmade, Chantal Ladesou, Jean-Marie Bigard, Guy Carlier ou Vincent Dedienne.

Jean-Jacques Vanier
Que c’est futile d’écrire une “Biographie“ quand un fléau planétaire, un virus invisible, ravage nos poumons, décime les populations, tue nos amis, nos proches, nos voisins, nous fait craindre nos propres enfants, nous enferme chez nous derrière des masques de papier. Mais, faisons-nous violence, c’est pour une belle raison : la fin de l’asphyxie, la réouverture des salles de théâtre, des cinémas, des musées, de tous les lieux de culture fermés depuis des mois et des mois et l’espoir de l’annonce suivante : le Festival d’Avignon 2020 aura lieu cette année en 2021.
Quand on écrit soi-même sa propre “Bio“, on est obligé de dire “JE“ ou “MA“ ou “MON“ et JE vous avoue que c’est pour cette raison, et même en temps normal, que JE n’aime pas cet exercice. Mon parcours professionnel s’illustre en deux endroits, la RADIO et la SCENE. A la radio, je me suis régalé pendant quatre ans avec l’équipe de Laurent Ruquier, Rien à Cirer sur France-Inter. Toujours sur France-Inter, il y a eu Un Dimanche Par Hasard et la magnifique Kriss qui me manque encore aujourd’hui, qui nous manque à tous. J’ai accompagné également Stéphane Bern, Brigitte Patient, Isabelle Giordano sur France-Inter encore. Un jour, bientôt, je referai de la radio. Sur SCENE, on peut dire que j’ai bourlingué, en France et dans la francophonie. En trente ans, j’ai sillonné l’hexagone et la SNCF n’a plus de secret pour moi, demandez-moi un horaire, un trajet, une correspondance. J’ai joué sur des Scènes de Misère et des Scènes
Nationales, dans des Théâtres Mythiques et dans des Salles Polyvalentes, partout où je suis allé j’ai apporté, je crois, un peu de bonheur et parfois plus. Ça, on peut dire que j’ai bourlingué. J’ai dormi en refuge, chez l’habitant, en trois étoiles ou en palace-hôtel, dans ma voiture, dans des trains-couchettes, des trains pas couchette. J’ai dormi dans des lits de 90, dans des 140, dans un 220 une fois. J’ai dormi dans du couchage suisse. J’ai dormi dans la baignoire quand je n’ai pas pu faire autrement. J’ai joué partout. J’ai joué devant 7 personnes au Point-Virgule, devant 1400 personnes à L’Olympia. Il y a eu, excusez l’anglicisme, des standing-ovations mais j’ai aussi vidé la salle 5 jours de suite à Auderghem en Belgique, les gens partaient par rangées, le deuxième soir une annonce paniquée du directeur demandait aux gens de partir de préférence par le haut de la salle, c’était L’Envol du Pingouin. J’ai joué une seule fois dans un CDN mais rempli à 99,87%, j’ai reçu l’attestation comme on reçoit un Molière. J’ai joué dans des cours de châteaux et dans des cours de fermes. J’ai joué contre le cancer, contre le SIDA, contre la mucoviscidose, dans des hôpitaux, dans des colonies de vacances. Bref, j’ai bourlingué. J’ai joué en troupe avec beaucoup de joie que ce soit Le Bourgeois-Gentilhomme, Ah ! Le Grand-homme ou d’autres, j’ai eu des magnifiques bonheurs de croisière. J’ai joué en solo avec le même bonheur pendant des années. Je travaille avec François Rollin depuis Avignon 89. Je pars en tournée avec Nicolas Priouzeau qui signe les lumières et qui a partagé avec moi ce que je viens de vous raconter. J’ai repris en 2019 COLERES, de François Rollin et Joël Dragutin, dans une nouvelle mise en scène signée : Gil Galliot. Nous sommes heureux du succès rencontré pour sa création au Festival d’Avignon 2019. Nous sommes heureux de pouvoir le rejouer à nouveau à Avignon en 2021. J’ai passé cette année blanche à lire, à écrire, à réfléchir, à imaginer des spectacles à venir. Il me revient en mémoire aujourd’hui des titres de livres comme L’Amour au temps du choléra, des morceaux de phrases « Nous allons vivre Oncle Vania », qui me disent que de nos épreuves, des artistes feront un jour des chefs-d’oeuvre. J’affirme que le pessimisme est une racine carrée de l’optimisme parce que je sais qu’il y aura plus que
jamais du plaisir et encore d’autres bonheurs de croisière.
Jean-Jacques Vanier